Deux O, deux I, deux N, mais pas un seul A. Ce site fait pitié à Standard & Poor's.
Probablement le plus doué et le plus inspiré de sa génération : revenu au Cap-Vert à quelques mois de la proclamation de son indépendance, fils d'un des plus connus shipchandlers de Mindelo, il s'installe dans la maison familiale sur le bord de mer, l'incontournable Casa Figueira. Parallèlement à ses activités au Centre National d'Artisanat qu'il dirige, il croque la vie mindelense à la manière d'un Manuel d'Novas ou d'un Ti Goy, en s'attachant à des personnages ou à des attitudes typiques de la ville. Un travail ininterrompu qui fait de lui l'un des plus fins connaisseurs de la ville du Porto Grande.
Née au Portugal, Luísa Queirós profite de l'esprit de liberté qui souffle après la Révolution des Oeillets du 25 avril 1974 pour rejoindre l'archipel du Cap-Vert et Mindelo plus particulièrement. Avec son mari Manuel Figueira et sa complice Bela Duarte, elle monte un collectif d'activistes culturels puis le Centre National d'Artisanat où les arts traditionnels (tissage, teinture, poterie) sont étudiés, consignés, archivés. Tout en enseignant les arts graphiques, elle travaille dans son atelier à l'étage de la Casa Figueira.
Amie inséparable de Luísa Queirós, Bela Duarte a elle aussi fait partie du voyage Lisbonne-Mindelo après la révolution du 25 avril et a également contribué à la création de la coopérative Rezistenza puis du CNA. Davantage connue pour ses tapisseries et batiks (tissus teints) que pour ses peintures.
Se démarquant par bien des points des travaux de son frère plus âgé, Tchalé a développé au fil des années une identité forte autour de ses tableaux minimalistes et volontiers iconoclastes, le peintre y exprimant toutes ses colères et ses désillusions. Ses séries sur les dictateurs ou sur la colonisation de l'Afrique montrent, au même titre que son blog, à quel point l'îlien Tchalé, parfait multilingue, a les yeux tournés vers le monde.
Né à Mindelo en 1952, António Firmino vit au Portugal où, tout comme au Cap-Vert, il continue de peindre des scènes de fêtes, de serenatas, de réunions de famille illustrant la fameuse morabeza capverdienne à travers la musique, l'amitié et la convivialité.
C'est certainement le peintre capverdien le plus connu à l'international, en artiste institutionnel il a su se vendre à l'étranger comme dans l'archipel où ses peintures sont visibles un peu partout. Ses tableaux très classiques et somme toute très conventionnels sont des illustrations du mode de vie capverdien.
Né en 1959 à Mindelo, João Fortes a fréquenté le CNA où il a appris diverses techniques, de la tapisserie à la céramique en passant par la peinture. Ancien élève de Manuel Figueira, il transmet aujourd'hui son savoir ; ses peintures sont peu connues, mais sa plus grande oeuvre reste sans conteste la fresque de 30 mètres peinte sur l'un des murs de la ville.
À force de faire des allers-retours depuis la Hollande pour venir exposer à Mindelo, Alex da Silva a fini par s'y installer, et plutôt confortablement puisqu'il y a ouvert une galerie d'art surmontée d'un bar à vins où il peut régulièrement organiser expositions, workshops ou performances. Ses travaux traduisent une admiration omniprésente pour Basquiat, une influence majeure tressée avec celles, moins envahissantes, de Picasso ou encore de Bacon.
Difficile d'évoquer Basquiat sans parler d'Abraão Vicente, lui aussi influencé par le peintre samo. C'est par pur plaisir que nous quittons Mindelo pour rejoindre Praia où, en quelques années, ce jeune homme touche-à-tout a su, non sans talent, se faire un nom jusqu'à devenir député de l'opposition parlementaire en 2011. Peintre éclectique, animateur TV efficace, photographe, poète, bloggueur impénitent, Abraão Vicente est partout, il détonne un peu dans le paysage capverdien - peu habitué à ces jeunes gens pressés. Il peut en agacer certains, tant pis pour eux.
DurmiPtinzim Cap-Vert TV Cap-Vert Immobilier Cesaria Info Orlando Pantera |