En moins de deux mois, le virus de Zika s'est faiblement propagé sur trois îles du Cap-Vert et les cas ont tendance à diminuer : avec près de 3800 cas (contre 332 sur Maio et 46 sur Fogo), l'île de Santiago est la plus touchée.
C'est la première fois que la présence du virus a été décelée dans l'archipel, à tel point que les autorités sanitaires ont dans un premier temps eu du mal à reconnaître les symptômes (migraines, fièvre, éruptions cutanées sur le visage, fortes démangeaisons) d'une maladie encore assez peu connue et qui disparaît au bout de quelques jours. Elle a surgi pour la première fois cette année au Brésil, où une étude récente tendrait à mettre en évidence des liens avec plusieurs cas de microcéphalie chez des nouveaux-nés. Le virus était jusque-là davantage connu dans d'autres régions du monde, en Asie du Sud-Est et dans l'Océan Indien, mais également sur le continent africain.
Aucun vaccin n'ayant pour le moment été développé contre le virus, le traitement se concentre donc sur la lutte contre le vecteur de la maladie, à savoir le tristement célèbre Aedes aegypti, le moustique déjà impliqué dans la transmission de la dengue et de la fièvre jaune, entre autres joyeusetés.
Au Cap-Vert, on est encore loin de l'ampleur de la précédente crise qu'avait connue le pays quand la dengue s'était propagée rapidement dans les îles en 2009, touchant près de vingt mille personnes (dont 200 cas de fièvre hémorragique et 6 décès) : avec succès, le pays avait alors engagé une grande campagne de nettoyage et de désinsectisation. On n'en est pas encore là avec cet épisode Zika.
Inutile donc de céder à la panique et d'annuler votre voyage prévu de longue date, les risques sont minimes : en cas d'inquiétude, calmez-vous. Et si ça ne marche pas, re-calmez-vous. Si ça ne marche toujours pas, alors ajoutez dans vos bagages quelques répulsifs en spray ou à appliquer sur la peau.
Encore peu connue et souffrant d'un relatif isolement, l'île de São Nicolau révèle doucement ses secrets et ses paysages magnifiques. Au centre de l'île, la région de Morro Alto a été désertée et les rares villages sont désormais abandonnés. L'immense cratère rappelle celui de Cova sur Santo Antão, les cultures en moins.
Après une longue pause, les News reprennent sur Mindelo Infos. On vous fait un petit résumé rapide de ce qui s'est passé depuis notre dernière intervention, on avait laissé quelques casseroles sur le feu.
L'année aura bien évidemment été difficile pour les anciens habitants de Chã das Caldeiras. Beaucoup ont été déplacés et vivent encore aujourd'hui dans des conditions très précaires, le relogement se fait attendre. Le gouvernement a plus ou moins décidé de la localisation du nouveau village, plus éloigné du Pico et de ses coulées de lave, mais la population reste réticente, certains habitants voulant reconstruire à peu près au même endroit que précédemment.
Pour les voyageurs, les solutions d'hébergement se font progressivement plus nombreuses: en fin d'année, la Casa Marisa 2.0 a ouvert ses portes et ses chambres aux touristes désireux de découvrir le Pico et sa Caldeira.
Après la découverte d'une fente dans la roche sur un flanc du Pico, le service de Protection Civile vient d'interdire l'ascension du volcan emblématique de l'île de Fogo. Il est également impossible de circuler à moins de 500 mètres du Pico.
Le volcan était entré en éruption à la fin de l'année 2014 et les coulées de laves avaient détruit des villages établis dans la caldeira. Le phénomène avait duré près de 80 jours au terme desquels une partie des habitants déplacés avait commencé à revenir pour rebâtir des abris précaires. Dans les maisons épargnées par la lave, quelques chambres ont même été aménagées pour tenter de relancer le tourisme.
Mais les géologues dépêchés sur place évoquent le risque de la dislocation et de la chute de gros blocs de roches instables repérés récemment. Tout en se voulant rassurants sur l'improbabilité d'un nouvelle activité éruptive, les experts pointent l'apparition de fractures sur les flancs du Pico.
(mise-à-jour novembre 2015: l'interdiction a été levée, il est désormais de nouveau possible de pratiquer l'ascension du Pico, à condition d'être accompagné par un guide).
Selon des informations qui restent à confirmer, le prix du visa d'entrée aurait augmenté.
Acquis auprès du service des Frontières dans les aéroports internationaux, il passerait à 35 euros, contre 25 euros précédemment.
Les consulats du Cap-Vert à l'étranger le délivreraient désormais au prix de 75 euros.
[mise-à-jour: fausse alerte, le gouvernement a fini par rétro-pédaler, une amie de Mindelo Infos a vu le Premier Ministre en personne prendre son téléphone pour faire annuler la mesure]
Quelques travaux de mise en conformité sont en cours sur le site, veuillez excuser les désagréments qu'ils pourraient causer. L'objectif est de rendre le site lisible sur toutes les plateformes (ordinateurs, smartphones, tablettes).
L'objectif est surtout d'obéir aux injonctions de Monseigneur Google, qui exige depuis le 21 avril que tous les sites soient mobile-friendly, sous peine d'être rétrogradés dans la liste des résultats de recherche. Google pourrait me demander n'importe quoi, j'obéirais.
Ces travaux étant extrêmement pénibles et coûteux, la lecture de ce présent paragraphe vient de vous être facturée 1 euro et 30 centimes - le montant sera prélevé sur votre prochaine facture téléphonique.
Après un somptueux Kriol Jazz Festival 2015 qui a réuni de très grands noms du jazz international (Jowee Omicil, Esperanza Spalding, Richard Bona, entre autres), la ville de Praia s'apprête à danser au mois de mai sur d'autres rythmes.
Car le festival de Gamboa s'annonce lui aussi tout aussi alléchant, avec deux énormes surprises. La première est le concert que Stromae donnera le 16 mai: si le jeune belge n'est pas encore aussi vénéré qu'en Europe, son titre Papaoutai a connu un véritable succès au Cap-Vert, quelques années après Alors on danse.
La deuxième surprise est la reformation du groupe mythique Os Tubarões qui a longtemps accompagné l'histoire du Cap-Vert avant de se séparer dans les années 90. Le chanteur Ildo Lobo avait par la suite connu une carrière solo remarquable, avant de disparaître en 2004. Le 15 mai 2015, devant un public certainement exigeant, le chanteur Albertino Evora aura pour dure tâche de prendre la place d'Ildo Lobo au sein de cette formation largement remaniée.