Qu'il me soit permis de soumettre une petite reflexion à l'ensemble des visiteurs de ce site. C'est notre intérêt à tous pour Mindelo qui nous fait venir sur le site de Mic mais après Mindelo qu'y a-t-il?
Il me semble que c'est Santo Antão : c'est l'album qui compte le plus de photos et c'est sur cette île et ses possibilités d'hébergement qu'il y a souvent des questions. Pourquoi ? Je pense que la réponse est dans le sujet du message : Santo Antão, c'est un autre tourisme. Oui, mais pour combien de temps encore?
A Santo Antão, il y a une tradition réelle d'hospitalité qui a permis au fil des ans - la demande aidant - de créer une offre de logement chez l'habitant et comme on aime bien copier l'idée du voisin si elle marche, il y a de plus en plus de gens qui aménagent chez eux une ou deux chambres pour recevoir des touristes. C'est souvent très peu professionnel mais toujours merveilleusement chaleureux.
Les émigrés qui ont leurs racines et leur famille à Santo Antão et qui disposent des quelques économies d'une vie entière de labeur à l'étranger reviennent maintenant pour la retraite et investissent dans la création de petites pensions. L'offre étant maintenant supérieure à la demande (c'est le cas à Ponta do Sol), chacun espère que les touristes viendront chez lui et pas chez l'autre. La conséquence logique c'est le refus de se grouper pour promouvoir la destination dans son ensemble car on espère toujours mieux sortir son épingle du jeu que les autres. Chacun pour soi et Dieu pour tous!
Des statistiques officielles, il ressort que Santo Antão est une destination montante, c'est dire qu'il y a une demande d'hébergement que l'offre actuelle pourrait satisfaire si on la connaissait mais le manque d'info laisse à penser qu'on ne peut pas se loger sur cette île, du moins en réservant avant son départ en voyage. Beaucoup d'entre nous sont allergiques aux trucs organisés (par des agences) mais de là à partir le nez au vent, il y a une marge.
Que va-t-il se passer à terme? En ce dimanche matin, je réponds que l'avenir est aussi sombre que ce matin mon ciel est gris, pour ceux qui ont investi les économies de toute une vie car dans peu de temps ils seront écrasés par le rouleau compresseur des grands groupes de tourisme qui viendront comme à Sal ou ailleurs construire leurs propres hôtels. Notre argent ne fera plus vivre des cap-verdiens mais des groupes internationaux. Là bien sûr chacun voit midi à sa porte, on n'est pas obligé d'être altermondialiste.
Que faire pour garder ce petit paradis et pour aider tous ces gens qu'on a pu apprécier au cours de nos voyages?
Mic, je suis certaine que tu connais la réponse. Mais oui, mais c'est bien sûr
Un site (ou une petite page) où chacun donne ses adresses (les bonnes et les moins bonnes) avec une petite photo, le prix, un mail ou un téléphone pour réserver, etc...
Voilà, c'était l'idée du boy scout du dimanche.
PS : Oui, je sais, j'aurais pu faire plus court