Bonsoir,
Une petite remarque sur la compagnie TACV... d'après mon dernier vol qui date de décembre 2015.
Sans vouloir enfoncer le clou, la compagnie ne brille toujours pas, ni par sa ponctualité ni pas son sens de la communication. Pour autant, à aucun moment nous n'avons eu l'impression d'être embarqués dans une compagnie de la liste noire ou d'avoir risqué notre peau à bord.
Perdu notre temps, oui, nous être fait balader, oui, ... mais dans la bonne humeur et avec presque du professionnalisme dans l'art de se foutre de la gueule du client, avec le sourire.
En fait dès le voyage aller (Roissy vers Mindelo), nous devions enregistrer le dimanche matin à 6h30 pour un départ à 8h30. A l'arrivée on nous apprend que le vol est annulé (l'avion qui devait arriver est resté bloqué au Cap Vert, en panne, en attente de pièces détachées qui n'étaient pas livrées)... le départ du vol était reporté au lendemain lundi... par l'affrètement d'un avion d'une autre compagnie pour acheminer les passagers à bon port... Cela commençait mal mais, professionnels, les personnels de la compagnie nous ont indiqué que l'hébergement et les repas à Roissy seraient pris en charge par TACV. Chouette ! Une nuit à l'hôtel Ibis de Roissy, j'en rêvais depuis des années... (j'habite à 10 km de Roissy !).
Le vol aller a donc finalement peu avoir lieu, avec 24h de retard et une jolie attestation de TACV s'excusant des conditions de vol (et mon séjour au Cap Vert amputé d'autant) et nous sommes arrivés le lundi à Mndelo. Le séjour sur place et à Santo Antao a été très agréable et reste un bon souvenir.
Pour autant le vol retour Mindelo-Roissy a été un chef d'oeuvre ... de surprises et de quasi improvisation permanente de la TACV.
Le décollage était prévu le dimanche à 13h30... mais n'a eu lieu qu'une heure plus tard (retard à l'arrivée de l'avion) pour une escale à Sal... laquelle s'est prolongée encore d'une heure suite aux problèmes techniques (WC bouchés et inutilisables) et administratifs (la compagnie avait des passagers en trop dans l'avion... d'où contrôle des passeports et de la liste des passagers, ce qui a pris un certain temps pour découvrir que 2 voyageurs n'étaient pas dans le bon appareil).
Décollage tout de même de Sal... nous avions à ce moment là entre 2 et 3 heures de retard sur l'horaire... une bagatelle en somme au vu des moyennes de la TACV. L'arrivée prévue en fin de soirée à Roissy se trouvait reculée d'autant et déjà les passagers angoissaient à l'idée de débarquer en France en pleine nuit, transports collectifs fermés... mais c'était sans compter sur les gags surprises du Commandant de Bord.
En effet en milieu de vol celui-ci prend la parole et annonce, ô suprise, que compte tenu des conditions méteo sur Paris (il y a du brouillard) l'appareil ne va pas pouvoir se poser à Roissy et donc que nous allons faire une escale technique ... à Lisbonne.
Explication : ni les appareils de la TACV ne sont équipés pour se poser dans le gros brouillard, ni les pilotes n'ont visiblement les formations ou habilitations pour le faire (économies, économies...).
Il est tout de même surprenant que des compagnies "internationales" semblent ignorer les conditions météo qui peuvent se présenter dans les pays qu'elles desservent (le brouillard en Europe du nord ce n'est pas rare).
Donc voila tous les passagers débarqués à Lisbonne, mis en cars et expédiés à l'hôtel pour la nuit (sans bagages car ceux-ci ont eu l'intelligence de ne pas les demander pour ne pas perdre de temps au déchargement le soir et au rechargement des soutes le matin).
Notons que la note d'hôtel et de repas commence à être salée pour la compagnie entre l'hôtel à Roissy à l'aller et celui à Lisbonne au retour... je doute que ces vols aient pu rapporter le moindre bénéfice à la TACV.
Mais bon, après une nuit courte et un petit déjeuner expédié nous voila de retour pour enregistrer pour le nouveau vol Lisboa-Roissy... arrivée à 7h00, départ prévu à 8h00... en fait décollage largement après 9h00.
Vol, presque, sans histoire car l'on pouvait s'attendre à ce que l'on arrive à bon port dans la matinée... malgré un ciel encore nuageux sur la France.
En fait on arrive sur Roissy, le pilote réduit les gaz, amorce la descente, on commence même à apercevoir les éclairages des pistes malgré le brouillard...
Et soudain le pilote remet les gaz, l'avion se redresse et redécolle... (on était en gros à 100 m au dessus des pistes de Roissy).
?
On n'a pas compris.
On attend un communiqué, une explication. Les hôtesses passent tranquillement, comme si c'était de la routine.
Quelques minutes passent avant que le commandant ne prenne la parole... en gros les conditions météo ne toujours pas suffisantes pour que l'avion puisse se poser en sécurité (ok, merci pour notre sécurité, la TACV assure au moins pour cela)... et donc nous sommes contraints à aller faire une autre escale, cette fois à Amsterdam !
Eclats de rires dans la carlingue, voire de rires jaunes pour certains qui voient déjà leurs correspondances et/ou leurs trains partir sans eux à Roissy... Il faut avouer que pour beaucoup de passagers c'était le retour des vacances et l'esprit très cool du Cap Vert les habitait encore, donc ils le prenaient tous ces contre-temps avec bonne humeur, voire avec passivité. La seule question était : qu'est-ce qui va encore arriver ?
Donc après Sal, Lisbonne, (presque) Roissy, nous filions sur Schipol où nous nous sommes posés dans un (léger) brouillard. Heureusement que là le pilote voyait un peu plus loin que le bout de son cockpit car je ne sais pas où nous aurions du aller si l'on n'avait pu se poser aux Pays Bas (en fait cela aurait été Bergame en Italie ou Lisbonne au Portugal car visiblement les seuls aéroports où se pose les avions de la TACV sont ceux où elle a des escales régulières).
Là nous étions donc à Schipol, midi passé (plus non plus de quoi nourrir les passagers, lâchés dans l'aéroport et obligés de se sustenter dans les cafés des salles d'attentes)... à attendre un éventuel message quant au décollage de l'avion vers Paris... Lassés de perdre leur temps, certains ont fait le choix d'abandonner là le vol et ont pris directement un billet pour Marseille, leur destination finale (à charge pour leurs compagnons de voyage de récupérer les bagages à l'arrivée).
Par un coup de fil chez moi j'apprends qu'il n'y a pratiquement aucun brouillard sur la région... pas de chance la seule nappe de brouillard qu'il y avait devait être uniquement localisée sur les pistes de Roissy !
Néanmoins vers 16h00 on finit par embarquer... avec des passagers en moins (en bonne logique la compagnie aurait du faire sortir leurs bagages de l'avion, mais personne ne s'en est soucié).
Et enfin à 17h00 on atterrit à Roissy, plus de 28 heures après notre départ du Cap Vert.
Pour un vol qui aurait du durer quelques 6 heures, la différence à l'arrivée est non négligeable.
Pour autant, le dysfonctionnement de la TACV ne s'arrête pas là.
En effet à l'arrivée, aucune excuse, aucun représentant de la compagnie n'est là, ne serait-ce que pour distribuer les attestations de retard qui vont être nécessaire pour justifier et indemniser tous les passagers pour les avions, trains ou autres transports manqués... Non, on nous débarque, on nous laisse en plan.
Par acquis de conscience nous cherchons avec d'autres passagers le comptoir commercial de la TACV dans l'aéroport... sauf qu'il n'y en a pas. C'est un comptoir de Air France qui accueille LE représentant de TACV, du moins quand il est là, et justement aujourd'hui il n'y est pas. Donc on nous donne les coordonnées de l'agence TACV à Paris, rue de Prony avec un numéro de téléphone.
En somme rien.
Rien car, par téléphone personne ne répond, par fax personne ne répond, par mel à l'agence en France personne ne répond. J'envoie même un mel au siège de la compagnie au Cap Vert... rien.
Rien en 2015. Car il faut attendre près de 3 semaine pour que je vois arriver dans ma messagerie une jolie attestation dans laquelle la compagnie regrette le retard "pour conditions météo" (elle ne parle pas du reste, du fait que les avions ne sont pas équipés ou ses pilotes formés pour des conditions de vol qui n'ont rien de rare en France). Il est vrai que le mel initial a été transmis de services en services pendant 3 semaines avant de trouver une victime désignée pour faire la réponse.
On est cool à la TACV, on ne prend pas de risque avec la sécurité des voyageurs il faut le reconnaître, mais on n'est jamais pressé, et surtout pas pour arriver à l'heure.
Voila en quelques mots une petite histoire sur nos déboires avec la compagnie du Cap Vert.
C'est sympa comme pays, mais mieux vaut éviter la compagnie nationale si l'on veut y aller ou en revenir. |