Bonjour,
C'est par souci de précaution que les agences de trekking (comme
Cap Vert Rando) n'incitent pas spécialement à la pratique de la rando pendant juillet-août voire septembre.
1a. C'est la saison des pluies : comme l'a dit Sandro, il peut très bien ne pas pleuvoir, et pour tout vous dire au fil des années il est même devenu rare que la saison commence en juillet. Avec le réchauffement climatique ou je-ne-sais-quel-phénomène-inexplicable, les pluies ont tendance à commencer bien plus tard, vers la fin août ou le début du mois de septembre. Le problème est que seul le Tout-Puissant sait ce qui va arriver, et il se peut très bien que les pluies surgissent dès début juillet, juste pour contrarier tout le monde et Sandro en particulier.
1b. Quand il pleut fort, dans le meilleur des cas les randos sont moins plaisantes, et dans certains cas il peut devenir très compliqué voire dangereux de mettre le nez dehors, avec des chemins qui sont soudainement bloqués par des torrents plus ou moins gros, plus ou moins chargés de boue. Bref, la pluie ça complique tout. Et les agences se retrouvent alors avec des gens qui ne peuvent pas sortir de leurs chambres et qui sont tristes. Comme les agences n'aiment pas voir repartir les voyageurs avec des mines tristes, elles préfèrent faire l'impasse sur cette période et attendre de meilleurs jours (alors qu'il est probable que ça aurait très bien se passer, sans pluies, sans torrents, sans mines tristes).
2. Un autre facteur climatique qui incite à repousser les randos à une autre époque de l'année, c'est la chaleur. En l'absence de vents, l'été rime souvent avec soleil de plomb, canicule et cagnard (ça fait pas mal de rimes différentes, autant -on et ard m'inspirent, autant pour -ule, franchement je ne vois pas) : sur les reliefs, là où c'est le plus rigolo et le plus spectaculaire d'aller gambader chaussé de ses North Face SWIFT EVO GTX dernier cri, le soleil tape encore plus fort et déshydrate encore plus vite. Ajoutez à celà que s'il a plu quelque temps auparavant, vous aurez droit à un pénible taux d'humidité dû à l'évaporation. Dans tous les cas, ça cogne et ça ne plaisante pas, là où ça devrait être quelque chose d'agréable laissant de bons souvenirs, le trek peut prendre la forme d'une sévère correction.
3. Comme l'a dit Sandro, les vols intérieurs sont pris d'assaut - et de longue date - par les émigrants de retour au pays pendant les vacances scolaires. Il y a peu de places disponibles (spécialement entre la mi-juillet et la fin août) et c'est aussi l'époque où - on lève sa main et on salue Murphy - la TACV part en sucette et multiplie les retards, annulations, pertes de bagages et autres plaisanteries que les agences de voyage apprécient modérément.
"Mais alors, juillet-août, c'est l'Apolalypse?"
Non, j'ai volontairement noirci le trait pour expliquer pourquoi les professionnels du tourisme sont plutôt réticents à traiter des séjours au Cap-Vert en juillet-août, ce sont des gens plus ou moins sympathiques (les plus sympas sont
là) qui n'aiment pas les complications et qui les éviteront s'ils le peuvent.
Pour le reste, on peut très bien venir à cette époque de l'année : parce que c'est aussi celle à laquelle il y a le plus de fêtes, celle où il fait super chaud, celle où la caïpirinha est la plus fraîche, celle du festival de Baia das Gatas dont le seul nom fait déjà rêver, celle où il n'y a pas ce foutu vent, celle où les plages sont belles, celle où on entend l'accent popopopop dans Mindelo, celle où on peut être le 12 août alors que le reste du temps non, celle où les bikinis sont plus fluos que d'habitude, celle où les émigrants sont rigolos à regarder, etc.
Madame, Monsieur,
Tout à fait respectueusement.