Un petit point sur Ebola

[Mic Dax]

Ça vient de tomber : l'interdiction d'entrée vient d'être élargie aux voyageurs venant du Sénégal.

Pour info, ce week-end un avion ukrainien a demandé à atterrir dans l'archipel pour y déposer un voyageur qui présentait des symptômes inquiétants. Les autorités ont refusé cette possibilité. L'avion a été autorisé à atterrir pour reprendre du carburant et est reparti aussi sec.

[bombedj]

Bonsoir
Bien Exact,

voici le texte.
Ébola: Cabo Verde passa a tratar o Senegal como país afectado e reforça medidas para travar avanço da doença
A 01/09/2014, 14:10

Cidade da Praia, 01 Set (Inforpress) ? O Senegal passou a ser tratado, a partir das 00:00 de hoje, como país afectado pelo ébola e o Governo promete não poupar esforços para travar o avanço da doença, anunciou a ministra-adjunta e da Saúde.

Segundo Cristina Fontes Lima, esta decisão tomada domingo se deveu à notificação, quinta-feira, de um caso importado de ébola no Senegal e à necessidade de fazer o seguimento da aplicação da resolução nº 66/2014, de 20 de Agosto, que interdita a entrada de cidadãos estrangeiros não residentes em Cabo Verde que, nos últimos 30 dias, tenham estado nos países afectados

Isso significa que passou também a ser interditada a entrada por fronteira marítima ou aérea de todo o cidadão estrangeiro não residente no arquipélago que, nos últimos 30 dias, tenha estado no Senegal, referiu a ministra.

Salientou, contudo, que todos os voos regulares ?mantêm as suas operações", mas haverá limitações quanto à prestação de serviços em escala, conforme as directivas emitidas pelas autoridades sanitárias, mantendo-se os procedimentos actuais para os voos não regulares.

A governante deixou ainda claro que não poderão entrar no território nacional as tripulações estrangeiras não residentes dos voos regulares e das embarcações que, nos últimos 30 dias, tenham estado no Senegal, ficando sujeitas ?ao cumprimento rigoroso das directivas emitidas pelas autoridades sanitárias, aeronáuticas e marítimas".

De acordo com Cristina Fontes Lima, todos os cidadãos cabo-verdianos e estrangeiros residentes, sem excepção, oriundos de qualquer dos países afectados (Guiné Conacri, Libéria, Serra Leoa, Nigéria e agora Senegal) ficam sujeitos a ?rigorosas medidas de controlo sanitário, à entrada durante os 21 dias subsequentes?.

Evitar viajar para esses países é o conselho do Governo, que promete monitorar a evolução dos riscos sanitários e adoptar todas as medidas para impedir a entrada do vírus no arquipélago, além de tudo fazer para que os cabo-verdianos sejam ?devidamente informados? sobre a doença e as medidas de prevenção a serem tomadas.

A ministra reiterou que a decisão primeira é fazer tudo para travar o avanço do ébola e que as medidas tomadas no âmbito do plano nacional de contingências são ?eficazes e equilibradas? e estão em conformidade com as recomendações internacionais nesta matéria.

Confirmou que há previsão de centros de isolamento em todas as ilhas, havendo espaços já identificados para o efeito se forem necessários, assim como vai ser criado um fundo nacional para o combate ao ébola, que conta com as contribuições das agências internacionais, (a Organização Mundial da Saúde ofereceu todos os materiais e equipamentos em ?stock?), e do Fundo do Turismo.

?Neste momento, os medicamentos e os equipamentos básicos estão garantidos e estamos à espera da segunda vaga de equipamentos, portanto, não haverá, a nível nacional, dificuldades com meios e fundos? para o combate desta doença que já provocou mais de 1.500 mortes, assegurou Cristina Fontes Lima.

AB
Inforpress/Fim[url][/url]

[bombedj]

Concernant le risque Ebola, le site Internet de l?ambassade de France au Cap-Vert et la Fiche Conseils aux Voyageurs Cap-Vert ont été actualisés.

Attention : Concernant le Cap-Vert, les autorités locales ont décidé le 19 août d?interdire l?entrée sur le territoire de l?archipel à l?ensemble des citoyens étrangers non-résidents (donc y compris les citoyens Français au Sénégal ou en provenance de Guinée Bissao par voir aérienne et ce, quel que soit leur passeport diplomatique, de service ou ordinaire) au Cap-Vert qui se sont trouvés dans les 30 derniers jours dans l?un des pays touchés par le virus Ebola. Cette mesure a pris effet pour 3 mois. A l?issue de cette période, le gouvernement cap-verdien procédera à une nouvelle évaluation en vue de la reconduction ou non de la mesure d?interdiction d?entrée du territoire précitée.

Le Sénégal a été ajouté le 29 août dans la liste des pays à épidémie Ebola par le Cap-Vert.

Par conséquent, les ressortissants français (ou autres étrangers non résidents) provenant des pays touchés par Ebola (Sénégal inclus à présent) ne peuvent se rendre au Cap-Vert au moins jusqu?au 19 novembre prochain dans un premier temps.

[Mic Dax]

Je prends le micro pour transmettre un communiqué du ministère de la Santé : il n'y a pas de cas d'Ebola au Cap-Vert.

Forcément, ici on est au pays de la plaisanterie (et des arrière-pensées politiques), et ça n'a pas raté, il y a eu un petit malin pour faire courir la rumeur d'un malade traité à Praia. Rumeur démentie, donc.

Vu comment le Cap-Vert vient de se fermer à l'Afrique, si Ebola devait un jour arriver au Cap-Vert, ça serait par un malade venant d'Europe...

[josiane]

Bonjour Mic
Je vais encore me répéter ; même si on est à l'abri , tous les cap verdiens qui ont des contacts avec de la famille ou des amis, dans les pays touchés , doivent leur dire d'être prudents . Les médicaments vendus à la sauvette sont bidon ; quand on vous dit de vous faire tester , à la moindre fièvre , il faut y aller .
Si on vous dit que ce ne sont que des rumeurs , cette maladie , n'écoutez pas n'importe-qui , renseignez-vous auprès des blouses blanches , ils sont là pour vous aider .
Ne pas paniquer , ne pas fuir bêtement , se protéger pour pouvoir aider les siens et les autres , c'est beaucoup plus positif .
si vous avez des contacts , dites-leur tout ça .C'est le début du traitement , se protéger .Par téléphone , VOUS NE RISQUEZ RIEN!!!!!!!
Prévenir au lieu d'avoir à guérir , c'est plus malin , non?
josiane

[bombedj]

Bonjour Josiane

Cool !

De toute manière, si par hasard le pays serait touché, le vecteur arrivera d?Europe, comme toutes les grippes qu'apportent les touristes.
Ce qui hélas est une sacro sainte vérité. pour le reste Cool.

Ps, marrant le cordon sanitaire de notre aéroport.....il y même le chien..qui dort..

[josiane]

Bien sûr , Bombedj , cool...mais quand on est loin , c'est facile de prendre du recul .Au Cap Vert pour le moment il n'y a aucun risque . Je m'adresse aux Cap verdiens qui ont des contacts dans les pays touchés .
Ceux qui sont sur place peuvent paniquer et faire le contraire de ce qu'il faudrait . C'est sérieux , cette histoire , si on peut aider de loin , juste en raisonnant quelques personnes qui feront suivre et ainsi de suite , renseigner le plus de monde possible sur les choses à ne pas faire , c'est important ; même si nous sommes loin et à l'abri , il faut garder à l'esprit que c'est dangereux cette histoire , pour des tas de gens ; et le personnel soignant est le premier exposé .
Il ne faut pas semer la panique , mais il faut leur dire de se protéger pour être en mesure d'aider ceux qui ont moins de chance .
J'espère que beaucoup de gens qui ont des contacts là-bas liront ce sujet .
Mais je suis cool , Bombedj , je suis loin , c'est facile pour moi .
(Quant au chien qui dort........Certains animaux transmettent aussi le virus...)

josiane

[Mic Dax]

Je voudrais rassurer Josiane, personne ici n'est inquiet, les mesures ont été prises, il y a une campagne d'information mais en dehors de ça, les frontières ayant été plus ou moins fermées avec l'Afrique, Ebola est loin d'être un réel sujet de conversation.

On stressera véritablement le jour où des cas seront déclarés en Europe ou aux Etats-Unis, continents avec lesquels le Cap-Vert a nettement plus de contacts.

[josiane]

Cool! Merci Capitaine .
Je me doute bien qu'ils ne m'ont pas attendue pour informer les gens , mais il y a tant de sujets stressants , en ce moment aux quatre coins du monde ; tant de violence , de haine , de bêtise . Moi je suis éparpillée .
Merci pour ta réponse
josiane

Mais , j'espère que les cap verdiens qui ont des contacts avec leur famille et amis , dans les pays infectés sauront les raisonner au téléphone pour qu'ils informent les personnes autour d'eux , en Guinée , au Niger , etc qu'ils doivent être très prudents , . Le bruit court qu'il n'y a plus de danger dans certains endroits de ces pays : C'est faux !

Et tant pis si j'embête le monde . Il faut arrêter de jouer au plus bête , les gens meurent là-bas , les enfants aussi . Chacun doit y mettre du sien .

[Amaury]

La Banque mondiale a publié un rapport le 17 septembre [1] annonçant un possible effondrement économique en Afrique de l'Ouest, causé non par le virus Ebola lui-même, mais par la campagne délirante, frisant la paranoïa, orchestrée par les médias occidentaux autour d'Ebola.

Elle cite le montant d'un coût économique potentiel astronomique se chiffrant en milliards de dollars, dans ces régions déjà très touchées par la pauvreté.

Les effets sont déjà visibles
Malheureusement, selon la Banque mondiale, la campagne médiatique sur Ebola a déjà produit de graves effets en Guinée, Sierra Leone et au Libéria en termes de manque à produire, de déficits fiscaux, d?inflation et d?augmentation de la pauvreté, en plus des milliers de cas d'Ebola provoqués par les mises en quarantaine de certains quartiers, ce que nous évoquions dans une lettre précédente.

La Sierra Leone et le Libéria seraient les plus sévèrement touchés avec une réduction de leur PIB respectif de 8,9 % et de 11,7 % en cas d?aggravation de la crise. La propagation d?Ebola aux pays voisins ? Nigéria, Côte d?Ivoire, Sénégal ? entraînerait une catastrophe économique régionale et pourrait coûter jusqu?à 49 milliards de dollars :
« Les plus grands effets économiques de la crise ne sont pas les coûts directs (mortalité, morbidité, soins médicaux et journées de travail perdues), » rappelle le rapport, « mais plutôt ceux provoqués par des changements de comportement causés par la peur. Lors des épidémies récentes de SRAS et du H1N1, les effets comportementaux ont été responsables de 80 à 90 pourcent de l?impact économique.[2] »

Pénuries alimentaires, désorganisation des transports
Cette peur fait vivre les médias occidentaux qui font ainsi de l'audimat à bon compte. Elle permet aussi aux organismes internationaux de réclamer des financements supplémentaires (1 milliard pour l'Ebola).

Moyennant quoi des pénuries alimentaires commencent à apparaître en Sierra Leone sous l?effet de la baisse de la production agricole et surtout de la désorganisation de tout le secteur du transport. De l?intérieur du pays comme de l?étranger, plus personne n?ose rejoindre les villes touchées par la maladie. Le prix des assurances des bateaux se rendant dans la région a augmenté et se répercute sur les marchandises. Le tout alimente l?inflation qui elle-même pousse à des ?achats panique?.

Les vols commerciaux vers le Libéria sont passés de 27 par semaine à moins de 1 par jour. Le taux d?occupation des hôtels ne dépasse pas les 10 %. On n?ose imaginer les répercutions sur ce secteur si la maladie devait s?installer dans un pays comme le Sénégal.

Tout cela pourrait éventuellement se justifier si le virus Ebola présentait une réelle menace épidémique. Mais ce ne serait pas le cas si l'épidémie était gérée de façon calme et rationnelle.

Une réaction totalement disproportionnée
Rappelons que l'épidémie a fait 2900 morts confirmés ou suspectés en 6 mois, soit moins que le nombre annuel de tués sur les routes en France.

Cela signifie que, pour un habitant de ces régions, la probabilité d'avoir quelqu'un de son entourage, même éloigné, touché par Ebola est extrêmement faible, aussi faible que la probabilité pour un Français d'avoir eu un décès dans son entourage par accident de voiture dans les 12 derniers mois, ou d'avoir assisté à un accident de la route mortel dans les 12 derniers mois.

Il ne faut pas croire les images spectaculaires montrées à la télévision. Même dans les zones où nos journalistes expliquent d'une voix théâtrale que « le virus fait rage », les effets directs d'Ebola ne peuvent absolument pas se remarquer dans la vie courante. En revanche, les mesures répressives prétendument prises pour combattre l'épidémie, mais qui en réalité la favorisent, sont en train d'avoir un impact terrible. (la suite ci-dessous)

Dites non à la peur
Le plus gros des dégâts résulte des comportements de peur. Il est absolument urgent de mettre fin à une communication purement émotionnelle destinée à divertir les populations occidentales confortablement installées derrières leurs postes de télévision.

Dites NON à la psychose autour d'Ebola. Dites OUI à des mesures calmes, de bon sens, telles que celles prises pour soigner les Occidentaux touchés par le virus, qui sont rapatriés, bien nourris (par perfusion), bien hydratés, éventuellement transfusés et dans la majorité des cas sauvés.

En Afrique, actuellement, le taux de décès est de 70 % : c'est beaucoup trop. On peut suspecter que cet état de fait est causé par la mauvaise nutrition des malades, leurs déficiences immunitaires liées elles aussi au manque de vitamines et minéraux, et une mauvaise prise en charge.

Cette surmortalité continuera tant que les médias persisteront à répandre la peur sans mesure au sujet de cette maladie, qui pourtant ne se communique pas par voie aérienne mais uniquement par le contact direct avec des liquides corporels (urine, sang, vomissures). Et à ne pas évoquer les solutions naturelles, normales, prises pour lutter contre les maladies infectieuses.

Mesdames et Messieurs les journalistes, entendez-nous !

Jean-Marc Dupuis
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Amaury