Musique capverdienne : Zé Luis

Jusqu'alors inconnu en dehors des îles Atlantique, Zé Luis lance Serenata en 2013, un tout premier album enregistré en France et au Cap-Vert.

Chose inhabituelle pour quelqu'un qui vit à Santiago, patrie du funana et du batuque, Zé Luis met sa voix au service de la morna et de la coladeira, des rythmes plus typiques des îles du nord. Ses chansons, il les a apprises ou composées au Cap-Vert mais aussi à Principe, l'île d'un autre archipel où les capverdiens se réfugièrent pour fuir la misère et la famine.

Rentré au pays, il continue de jouer pour ses amis, sa voix est alors recherchée pour animer les belles sérénades. Il n'est pas une fête, une joute musicale, un événement culturel où il ne soit convié pour enchanter l'assistance de sa voix mélodique et charmeuse, et de ses connaissances infinies du répertoire en interprétant les plus grands compositeurs contemporains et les musiques oubliées qu'il fait revivre avec ferveur.

À l'aube de la soixantaine il décide enfin de se consacrer pleinement à la musique. La bonne étoile l'attendait: quelques mois seulement après avoir quitté son atelier d'ébéniste, le voici fin 2012 sur la scène du Womex, le plus grand salon dédié aux musiques du monde. Dans la foulée, il entre en studio pour enregistrer son premier album, un disque généreux qui mêle tristesse, mélancolie, sensualité et qui, surtout, va faire que cette voix unique ne sera plus le privilège d'un petit nombre.

 

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