Ravi que ça vous plaise
En fait Sayanne, c'est mon quatrième voyage au Cap-Vert, le premier c'était en 1995 et il n'y avait alors pratiquement pas de boutique chinoise, mais aussi beaucoup de gens marchaient pieds nus. Ce détail m'avait interpellé à l'époque car ayant grandi au Mali où le niveau de vie était bien moins élevé qu'au Cap-Vert, même là-bas tout le monde était chaussé, au moins de tongues. Les capverdiens s'accordent à reconnaître que les boutiques chinoises ont permis à beaucoup de gens d'accéder à des biens jusque-là inabordables, y compris les chaussures.
Mais c'est vrai et dommage que les boutiques chinoises se multiplient trop, en tout cas à Mindelo. C'est simple, ils proposent aux proprios des loyers que ceux-ci ne peuvent évidemment pas refuser
Revenons à des notes plus positives et plus légères. Par exemple, chose rare ailleurs, il est fréquent la nuit à Mindelo de croiser le maire de la ville (la présidente de la mairie) Doctor Isaura qui malgré sa soixantaine bien sonnée reste une fêtarde qui fait le tour de plusieurs bars et restos (pas pour se souler bien évidemment). Celà m'est arrivé cinq fois en moins de quatre semaines dont deux au Clube au moment d'ailleurs où l'orchestre finissait. Et comme tout le monde se connaît, elle avait toujours un mot et une plaisanterie pour mon beau-frère avec qui j'étais. Simple et sans stress, c'est Mindelo.
Autres personnages atypiques: ce couple, elle est argentine et est venue il y a deux ans à Mindelo avec mari et enfant; là elle est tombée amoureuse d'un immigré sénégalais et le mari est rentré seul en Argentine. Son garçon d'environ 8 ans parle courament créole et accompagne souvent sa mère et son amoureux qui se promènent tranquillement main dans la main. Elle a ouvert un salon d'esthétique juste à côté de là où j'habitais et ce petit monde communique en espagnol, français et un peu créole. Ils sont tranquilles et heureux à Mindelo. Tout comme ce chauffeur de taxi réfugié basque qui y était déjà en 95, il a toujours une casquette vissée sur la tête et son taxi commence à viellir, mais qu'importe n'est-ce pas? Ou alors ce marin japonais qui décida de rester lors d'une escale de son navire et qui y vit toujours, il y a même eu deux filles évidemment trés belles.
C'est vrai que j'ai volontairement occulté ce détail important la première fois pour ne pas encourager au tourisme sexuel, mais il faut dire que les capverdiennes sont d'une beauté déroutantes
(et les jupes sont courtes trés trés courtes) et surtout c'est qu'elles le sont pratiquement toutes. Ce qui me fait penser à la bonne habitude qui se développe de faire beaucoup de sport un peu comme à Rio. Tout le monde fait son petit footing ou ses exercices de gym (par exemple à l'aube sur avenida marginal face à la baie), ça c'est vraiment bien.
A propos de Rio, il est vrai que le Brésil a toujours eu une grande influence culturelle sur le Cap-Vert, mais actuellement c'est plus vrai que jamais, surtout au niveau musical.
Au fait, j'ai aussi visité Sal, Santo Antao et Praïa, mais Sao Vicente reste ma préférée, elle est unique. D'ailleurs le mot de la fin, je l'emprunte à un auteur de Praïa qui en a fait une chanson, un tube local:
"Sao Vicente é sab, é sab, é sab pa caga"
Littéralement "Sao Vicente est bonne, est bonne, est bonne à en chier"
David
