L'entrée au Cap-Vert

Pour entrer au Cap-Vert, un visa est nécessaire.
SAUF SAUF SAUF si vous êtes ressortissant d'un pays de l'Union Européenne, ressortissant britannique ou ressortissant de l'un de ces autres pays: Andorre, Suisse, Monaco, Norvège, USA, Canada, Brésil, Islande, Liechtenstein, Bahamas. Plus besoin de se chercher une photo d'identité et de courir sous la pluie pour faire une demande au consulat du coin, c'est fini, depuis 2019 il n'est plus utile de demander un visa pour entrer au Cap-Vert.

CELA AYANT ÉTÉ DIT, le fait que vous soyez exempté de visa ne vous exonère pas de quelques formalités, quelle que soit la durée de votre séjour. La première, c'est de vous pré-enregistrer en ligne: vous devrez vous identifier et fournir les détails de votre voyage. En théorie, vous devez effectuer le pré-enregistrement au plus tard cinq jours avant la date d'arrivée au Cap-Vert; en pratique, le délai est purement formel (et vous verrez ci-dessous qu'il est possible de voyager sans se pré-enregistrer) mais rien ne dit que cette tolérance perdurera éternellement.
Une fois le formulaire rempli et envoyé, vous devrez payer la TSA.

LA TSA pour Taxe de Sécurité Aéroportuaire, est votre participation financière aux mesures mises en place pour assurer la sécurité, les contrôles aux frontières, etc. Vous ne voulez pas payer ces 30.50 EUR? Mauvaise nouvelle, on ne vous laissera pas rentrer si vous ne vous acquittez pas de cette taxe obligatoire (sauf si vous êtes capverdien, d'origine capverdienne ou étranger résident légalement au Cap-Vert), et qui existe dans de nombreux pays (sauf qu'elle est incorporée au prix du billet d'avion).
Une fois le paiement effectué, vous recevrez par mail un accusé de récéption avec un numéro d'identification que vous présenterez à votre arrivée au Cap-Vert. Imprimez-le ou faites une copie d'écran que vous présenterez directement sur votre smartphone (vous n'aurez pas Internet dès votre arrivée).

Y A MOYEN? Y a-t-il moyen de faire autrement?
Oui, vous pouvez choisir de ne pas vous pré-enregistrer et de ne pas payer la TSA en ligne: par manque de temps, par flemme ou parce que - ça arrive fréquemment - la plateforme de pré-enregistrement et de paiement ne fonctionne pas bien. Il vous sera possible de payer la TSA sur place à l'aéroport avant de récupérer vos bagages. Mais là encore, il s'agit d'une tolérance, nous ignorons combien de temps elle sera appliquée: le service des frontières peut du jour au lendemain décider d'appliquer la loi stricto sensu et de refuser les voyageurs non enregistrés ou redevables de la TSA. Concrètement, on a du mal à imaginer que le Cap-Vert ait envie de se fâcher avec les touristes, mais si vous êtes du genre anxieux, suivez les consignes et vous arriverez en toute décontraction.

ET DONC une fois votre avion sur le tarmac capverdien, vous voici dans l'aéroport, avec quatre files d'attente. La première regroupe les ressortissants capverdiens. La deuxième rassemble les voyageurs pré-enregistrés et qui ont payé la TSA. La troisième attend tous les autres: les voyageurs non pré-enregistrés ou/et qui n'ont pas payé. La quatrième m'est réservée, à moi seul: n'essayez même pas d'y entrer, vous recevriez une décharge équivalente à celle de 8 tasers militaires. Quel que soit votre cas, vous devrez faire la queue et patienter - attention, cela peut parfois prendre du temps quand un faible nombre de fonctionnaires de police doivent traiter tous les passagers d'un ou de plusieurs avions.

Arrivée tardive

"Notre avion arrive à minuit à l'aéroport international, pourrons-nous quand même payer la TSA?"

Le paiement de la TSA à l'aéroport est possible quelle que soit l'heure : la police des frontières est toujours présente lors des arrivées de vols internationaux, même en cas de retard, même la nuit, même au petit matin. Et ne comptez pas sur les jours fériés en disant que la police sera absente ce jour-là et que la TSA sera offerte, non, même pas en rêve.

Rappel: le Cap-Vert dispose de quatre aéroports internationaux à Sal (code SID), Praia (RAI), Boa Vista (BVC) et São Vicente (VXE).

Il n'est pas nécessaire de fournir une photo d'identité lors de votre arrivée à l'aéroport capverdien. Bien entendu, rien ne vous interdit de distribuer vos photos aux fonctionnaires de police pour flatter votre ego, mais vous devriez plutôt essayer Instagram ou Tiktok, laissez les policiers tranquilles, ils ont du travail.

Cette facilité d'exemption de visa est prévue pour les détenteurs de passeports européens (et des pays cités ci-dessus); si ça n'est pas votre cas, consultez les services consulaires capverdiens dans votre pays d'origine ou d'accueil.

Votre passeport

"Je voyage demain, mon passeport expire dans trois mois, c'est grave?"

La législation au Cap-Vert impose au voyageur d'être muni d'un passeport encore valable six mois après la date de sortie du territoire capverdien.

Tous les pays appliquent cette mesure, avec des variations entre trois et six mois, il ne s'agit absolument pas d'une excentricité inventée par le Cap-Vert, l'espace Schengen impose une validité à trois mois (avec toute une série d'autres exigences).

Il est arrivé que des touristes décident de rester au-delà de la fin du séjour prévu, le pays veut simplement éviter de se retrouver avec des gens dont le passeport n'est plus valable et qui ne pourraient retourner dans leur pays d'origine qu'après de longues formalités, rendues parfois compliquées par l'absence de représentation diplomatique.

En pratique, il se trouve que la Police des Frontières accepte généralement ces passeports même avec un délai de validité inférieur à six mois, il y a une tolérance mais elle est informelle et c'est sans garantie. En général, trois mois suffisent, mais - insistons lourdement - il s'agit d'une tolérance.

Le plus gros risque avec un passeport dont la validité expire avant ces six mois, c'est que la compagnie aérienne soit plus royaliste que le roi et qu'elle vous refuse l'embarquement alors même que la Police des Frontières vous laisserait entrer sans problèmes, ça s'est produit à plusieurs reprises ces dernières années notamment avec la TAP et avec la RAM, les compagnies sont en droit de le faire (en cas de refoulement d'un voyageur par les autorités, c'est la compagnie aérienne qui doit prendre en charge le coût du rapatriement).
Eb cas de problème, l'unique moyen pour être sûr de ne pas connaître de mauvaise surprise est de vous rapprocher des services consulaires capverdiens en France (voir contacts et adresse sur le site) pour expliquer le problème et prier pour qu'il vous soit délivré un courrier à remettre à la compagnie aérienne, à condition évidemment que la durée de validité ne soit pas trop courte.

Cas particulier des ressortissants Cedeao : les services consulaires sauront vous renseigner sur les dernières dispositions en vigueur. Plusieurs cas de refoulements à l'aéroport de Praia ont été signalés depuis 2011, des voyageurs se sont par exemple vus reprocher de ne pas disposer d'assez d'argent...